L’aventure fantastique de Kriss F. Gardaz !

L’aventure fantastique de Kriss F. Gardaz !

Interview publiée le 28 avril 2013 sur le site d’informations Infos-dijon.com

Kriss F. Gardaz sera en dédicace le samedi 4 mai au rayon jeunesse de la librairie Grangier de 14h30 à 18h à Dijon.

Et dire que Kriss F. Gardaz a failli jeter le manuscrit de son premier roman… On a failli perdre l’une des grandes sagas fantastiques de la littérature jeunesse de ces dernières années. Mais la jeune auteure bourguignonne, actuellement installée à Tournus, a eu le courage de tenter l’aventure de l’autoédition en décembre 2011 et d’attendre la réaction de ses lecteurs. Seule avec ses livres sous le bras, Kriss F. Gardaz est partie démarcher les librairies et rencontrer le public lors de nombreuses manifestations littéraires. Un pari réussit avec brio puisque son aventure en solitaire fut de courte durée, à peine le roman publié, les Éditions du Préau ont eu un véritable coup de cœur pour ce récit féérique.

Avec son écriture fluide et quasiment cinématographique, Kriss F. Gardaz nous plonge grâce à de mystérieux miroirs dans une épopée fantastique à la découverte de trois mondes fabuleux où l’on croise fées, lutins, licornes ou trolls… Le lecteur suit les deux héros, Rose et son frère Andy sans oublier leur chat Droopy dans d’incroyables périples. Kriss F. Gardaz porte un message explicite dans ce récit en faveur de la solidarité et de l’entraide. En attendant la sortie du tome 2, intitulé « Les Chats d’Argent », prévue pour le mois de septembre 2013, la romancière reçoit de nombreux dessins de fans qui revisitent l’univers du premier volet.

Pour la sortie officielle de son roman « Les voyageurs du Miroir » ce 1er mai, nous avons voulu en apprendre d’avantage sur cette auteure réputée accessible et chaleureuse.

S.H-M : A l’origine, comment est née l’idée du roman « Les voyageurs des miroirs » ?

Kriss F. Gardaz : L’idée a germé il y a une dizaine d’année lorsque, la même semaine, mon beau-fils a été terrifié par un troll et a réussi à tuer une dragonne qui m’attaquait ! J’ai alors eu envie d’écrire une histoire avec des trolls sympas et de prendre à contre-pied certains poncifs de la littérature jeunesse. Les premières lignes étaient nulles mais le titre est resté dans ma mémoire « Un troll derrière le miroir ».

Dix ans plus tard, lorsque la vie m’a obligée à faire le point sur mes envies profondes, j’ai pris mon ordi, regardé ma fille qui lisait, mon fils qui rêvait devant une épée de chevalier et je me suis dit que j’allais leur offrir un voyage littéraire. Toutes les sensations ressenties lors de mes lectures, je voulais leur offrir.J’ai toujours écrit, depuis mon plus jeune âge, mais en 2010 une évidence s’est imposée. Les mots me sont absolument aussi nécessaires que l’air pour ne pas étouffer dans un monde qui me blesse souvent de par sa violence, son indifférence, son égoïsme, son hypocrisie.

Il me fallait donc inventer d’autres mondes pour m’évader…

S.H-M : Pourquoi avez-vous failli jeter le manuscrit ? Et surtout qui ou quoi vous en a dissuadé de le faire ?

J’ai failli plusieurs fois abandonner la rédaction de ce premier roman. Parce que je n’étais pas satisfaite, parce que je me relisais, relisais, relisais et qu’il restait toujours une phrase qui sonnait mal, une répétition malvenue, un mot à remplacer. Malgré la difficulté, j’avais en moi la volonté d’aller au bout du projet. C’était comme un défi, je voulais écrire ce livre en entier.

Et ne pas écrire était encore plus difficile.

Une fois le manuscrit terminé, je l’ai envoyé à quelques maisons d’édition qui, malgré certaines réponses personnalisées, l’ont refusé. Exception faite de celles qui demandent qu’on les paye et qui brosse bien notre égo d’auteur dans le sens du poil. J’ai donc décidé de me débrouiller seule et d’autoéditer « Les voyageurs des miroirs ».

J’ai dû batailler avec l’informatique pour présenter un fichier PDF correct à l’imprimeur et créer une couverture. Un jour cela m’a vraiment énervée. Ras-le-bol de ce fichu bouquin, il allait passer par la fenêtre, ce serait beaucoup mieux ! Ou dans la corbeille, pouf direct au recyclage, tiens !Branle-bas de combat dans la maison !! Mes enfants ont dit qu’ils ne me le pardonneraient jamais et mon mari a pris en charge tout l’aspect technique.

Grâce à eux, le livre était imprimé en décembre 2011.

S.H-M : Y a-t-il une raison particulière d’avoir choisi de vous adresser à de jeunes lecteurs ?

Plusieurs raisons.

Tout d’abord, comme je l’ai dit plus haut, je voulais partager cette aventure avec mes propres enfants. Ensuite, je suis enseignante. La passion que j’avais à mes débuts s’est émoussée avec le poids du système éducatif. Mais j’avais encore envie de voir s’allumer des étincelles dans les yeux des jeunes dont beaucoup lisent, contrairement à ce qu’on dit parfois.

Alors pour ces petits curieux qui viennent me parler d’un héros ou d’une histoire à la fin des cours, pour tous ceux qui attendent le soir avec impatience afin de retrouver des personnages, certes imaginaires, mais auxquels ils se sont attachés, pour la petite fille que j’ai été et qui aurait bien manqué l’école pour lire encore et encore, j’ai choisi d’écrire « Les voyageurs des miroirs ».

Néanmoins j’ai ajouté une deuxième lecture en direction des adultes ! Et d’après les retours qui me sont parvenus, nombre de parents partagent mon roman avec leur enfant. Je suis ravie, c’est donc devenu un livre familial.

S.H-M : D’abord autoédité ce premier roman « Les voyageurs des miroirs » a été très vite repéré par les éditions du Préau, dès le mois de mai 2012, pouvez-vous nous raconter comment s’est déroulée cette extraordinaire rencontre avec votre éditeur ?

C’est une histoire d’amour entre mon roman et Paskal Carlier !

Dans les premiers mois qui ont suivi son autoédition, « Les voyageurs des miroirs » a reçu un très bon accueil, à la fois du public et des quelques libraires chez lesquels j’avais pu le placer. Trois d’entre eux m’ont poussée à recontacter des éditeurs, me donnant des adresses sérieuses ou des exemples d’auteurs dont les manuscrits avaient été refusés maintes fois.

Je me suis laissé convaincre et la chance m’a souri !

Ce qui est drôle, c’est que j’avais scrupuleusement noté à qui, quand et sous quelle forme j’avais envoyé mon livre sauf pour Les Editions du Préau ! Quelle ne fut pas ma surprise, et ma joie, lors de la réception du premier mail dans lequel Paskal Carlier me faisait part de son coup de cœur.

Il a fallu ensuite attendre l’avis positif des huit membres du comité de lecture. Pour moi ce fut très très long mais avec du recul je m’aperçois que tout est allé très vite. Sortie en autoédition en décembre 2011, envoi en avril 2012, signature du contrat début juin 2012.

Depuis, trois autres maisons d’édition ont exprimé leur intérêt pour mon travail et j’ai appris que Paskal avait été aussi impatient que moi d’avoir l’aval de son comité de lecture de peur que « Les Voyageurs des miroirs » ne lui échappent !

S.H-M : Le miroir est un élément essentiel dans votre récit. L’objet est particulièrement symbolique et récurrent dans la littérature jeunesse. On pense à la vaniteuse sorcière de Blanche-Neige, au miroir du désir d’Harry Potter ou à la scène de l’Oracle sudérien dans « L’histoire sans fin » où le héros Atreyu doit passer la porte du miroir… Sans parler, en psychologie du développement et en psychanalyse du « stade du miroir », une étape essentielle pour la construction identitaire d’un petit enfant. Pourquoi selon vous, le miroir a-t-il autant de place dans l’univers de l’enfance ?

Se demander ce qu’il y a derrière un miroir évite de se retrouver face à soi-même. Imagination contre introspection, vous choisissez quoi ?

Personnellement, je ne possède pas de miroir de poche, n’aime pas me voir le matin au réveil, suis souvent surprise de l’image renvoyée et ne m’attarde jamais face à ce fourbe reflet. Mais effectivement le miroir est l’élément indispensable aux voyages de Rose et d’Andy car je trouve très drôle d’imaginer qu’il existe d’autres vies derrière cette surface lisse. Et pourquoi pas un autre « moi », plus conforme à mes aspirations !

Quant aux enfants, ce sont des adultes en devenir, les miroirs magiques leur offrent une infinité de destins possibles. C’est, à mon avis, ce qui en fait l’attrait et un élément incontournable de la littérature jeunesse.

S.H-M : En littérature, quelles sont vos influences ?

Jeune j’ai voyagé grâce aux romans de Jules Verne, Saint-Exupéry, Barjavel, Jack London et grâce à certaines BD comme « Yoko Tsuno »ou « Thorgal ».

Adulte j’ai dévoré les enquêtes de romancières anglaises telles Ellis Peters, Agatha Christie ou PD James et j’ai découvert la plume magnifique d’Andréï Makine.

Mais mon vrai coup de cœur va à Victor Hugo, à la fois pour son œuvre poétique et romanesque mais aussi pour son parcours d’Indigné. C’est en son hommage que j’ai nommé mes héros Rose et Andy JERSEY.

S.H-M : Où peut on se procurer votre roman à Dijon et dans votre région ?

La sortie officielle a lieu le 1er mai ! Dès le 2 mai, il sera dans les rayons jeunesse de la librairie GRANGIER à Dijon.

A Mâcon, on pourra le trouver chez CULTURA, à Chalon-sur-Saône à la librairie La Mandragore, à Bourg-en-Bresse à la librairie Montbarbon, à Tournus aux « ARCADES », à Poligny à la « NLP »…

La liste des librairies associées est disponible sur mon site mais désormais il est possible de le commander partout en France. Je sais que des libraires de Bretagne, de Normandie, de la région parisienne se sont manifestés auprès de mon éditeur.

Merci à tous ces acteurs essentiels à la diffusion des livres !

Les lecteurs bourguignons pourront me retrouver en dédicace à Dijon samedi prochain de 14h30 à 18h à la librairie Grangier, le 1er juin à la librairie Montbarbon de Bourg-en-Bresse, le 2 juin au salon du livre de Tournus, le 8 juin à la librairie polinoise NLP, le 23 juin au 3e salon « Au cœur de l’écrit » à Senecey-les-Dijon, le 29 juin à la librairie La Mandragore à Châlon sur Saône et le 16 et 17 novembre au 4e salon du livre « Fantasy, Aventure, Contes et Légendes » à Crêches sur Saône.

J’interviendrais également le 22 juin pour une lecture publique à la médiathèque de Romenay et le 9 octobre auprès du club lecture des jeunes de la médiathèque de Montceau-les-Mines. J’attends encore des confirmations mais vous retrouvez toute mon actualité sur mon blog.

Enfin merci à vous d’avoir proposé cette interview.

Propos recueillis par
Sarah Hubert-Marquez

Blog de l’auteur : http://kriss.f.gardaz.over-blog.com/

Les éditions du Préau : http://editionsdupreau.blogspot.fr/

Les bonus pour découvrir le roman :

Le teaser : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=gtd6Aq7_tMg

Les trois premiers chapitres à lire gratuitement : http://www.youscribe.com/catalogue/tous/jeunesse/autres/les-voyageurs-des-miroirs-les-trois-premiers-chapitres-1995186

 

Présentation éditeur :

Rose et Andy Jersey passaient des vacances chez leur grand-mère, dans son manoir que l’on disait un peu hanté. Les enfants connaissaient chaque recoin de la vieille bâtisse. Seule une pièce avait jusque-là échappé à leur curiosité : il était temps de transgresser les interdits!

Ce dimanche 28 octobre, Rose attaqua la montée d’un long escalier en bois, tout droit, tout simple, avec en haut cette lourde porte qui n’attendait qu’elle pour révéler ses secrets…

Ce jour allait, à jamais, changer la vie normale des deux enfants. Rose se souviendra-t-elle de la mise en garde de Mamig contre les miroirs de sorcières? Sauront-ils retrouver leur chemin ? 

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