THE CERTENUE’S BROTHERS : Un nouvel album présenté en avant première à Dijon
Interview parue le 8 janvier 2012 sur le site d’information locale infos-dijon.com et le 9 janvier 2012 sur creusot-infos.com
Si le Rock’n’Roll est la musique du Diable[1], les Certenue’s Brothers, originaires de Broye en Saône et Loire, ont bien choisi leur nom. En hommage à la montagne morvandelle qui abritait les excès de la jeunesse locale, ils ont choisi ce lieu emblématique. Située entre deux vallées, la Certenue était aussi le berceau du culte païen d’une triade de déesses gauloises jusqu’à la seconde guerre mondiale…
Influencés par les groupes mythiques du rock des années 70 ; Led Zeppelin, The Who, Pink Floyd, Black Sabbath, The Clash, Jimi Hendrix ou plus récemment par Nirvana, leur style est identifiable entre tous. Quand on écoute ce nouvel album, on se prend à rêver d’une folle cavale, cheveux au vent, sur la mythique route 66. Le son « Certenue’s Brothers » c’est une bonne dose de musicalité, une rythmique puissante, des riffs hypnotiques, soutenue par un chant éraillé vecteur d’émotions fortes et une énergie dévastatrice sur scène pour un voyage musical très rock’n’roll.
Après un premier album remarqué, des dizaines de concerts partout en Bourgogne en 2011, The Certenue’s Brothers présenteront ce deuxième opus intitulé « Choose life » en avant première à Dijon lors d’un concert au Deep Inside Klub Rock (16, rue Victor Dumay) le jeudi 26 janvier à partir de 21h. Un groupe de rock prometteur que nous avons voulu rencontré…
S.H-M : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Philippe: Nous sommes avant tout amis depuis des années, Dam’s et Brian avaient même un groupe ensemble, Yannick jouait de la basse de son coté… Il n’était pas chanteur à la base et je jouais de la batterie dans deux groupes de Métal.
Dam’s: Brian et moi avions quelques compos, nous avons alors demandé à Philippe si ça l’intéressait de jouer avec nous. Quelques temps après Yannick nous a rejoint pour chanter et nous avons enregistré un premier CD au bout d’un an. L’aventure a continué et nous sortons actuellement notre deuxième album.
S.H-M : Dans votre musique, il y a un côté très authentique, brut et spontané à l’image de la réalisation de ce second opus qui a mobilisé votre entourage… C’est une volonté de votre part cet aspect artisanal ?
Yannick: Disons que nous sommes passionnés par ce que nous faisons, mais nous n’avons pas les moyens d’une grosse production. Le coté « Do it yourself » est important pour nous, nous avons participé à chaque étape de la création de cet album; la composition, l’enregistrement, le mixage et la création du livret…
Philippe: Nous avons fait appel à des gens de notre entourage pour nous aider dans la réalisation de ce projet; Guillaume par exemple joue avec moi dans mon groupe de Métal (NDRL : Guillaume Bajard guitariste du groupe dijonnais IFS), il est bien calé en son et a proposé ses services pour nous enregistrer.
S.H-M : En mai 2011, vous avez déclaré en interview que cet album serait celui de la maturité, alors satisfaits?
Yannick: Il est difficile d’avoir une oreille objective sur un projet audio quand on travaille dessus pendant plusieurs mois. Nous nous rendons compte de nos erreurs avec le temps. Et la recherche DU son est la quête du saint Graal de tout musicien… Pour l’instant, on va dire que nous sommes plutôt satisfaits…
S.H-M : Plus sérieusement, que diriez-vous sur l’évolution entre vos deux albums ?
Brian : Le premier album a été enregistré rapidement, on jouait ensemble que depuis quelques mois. Là nous avons pris le temps de composer, d’affirmer notre style, travailler notre son et peaufiner le mixage de l’album.
S.H-M : Dans les titres de votre album notamment dans « Pain of being a man » et « Imaginary friend », on se retrouve de manière récurrente entre la nostalgie de l’enfance et les obstacles de la vie à surmonter. Alors pour vous, il faut plutôt affronter les difficultés ou s’endormir à l’ombre d’un cerisier (NDRL : Allusion au titre de leur album « Under a shadow of cherry tree ») ?
Yannick : On peut très bien faire les deux ! D’ailleurs, l’un ne va pas sans l’autre.
La nostalgie de l’enfance est un sujet qui me fascine, tous les souvenirs d’une époque où je ne me posais pas encore toutes ces questions existentielles…
S.H-M : Il y a dans vos textes, des sujets subversifs comme la mort, le sexe ou la drogue… Des incontournables du rock ou des vrais sujets d’actualité ?
Yannick : Des sujets d’actualités ? Peut-être. Je préfère employer le terme «indémodable». Cela dit, je n’ai jamais eu l’intention de vouloir passer de message dans mes textes, la possibilité qu’ils apparaissent sur un titre au moment de l’écriture est rarement flagrante.
S.H-M : A quand un clip des Certenue’s Brothers ?
Dam’s : Si l’occasion se présente, nous serons bien évidement partant. Nous aimerions toutefois rester dans l’esprit fun et convivial du groupe, avis aux réalisateurs !
S.H-M : Où peut-on trouver votre album ?
Brian: Rien de plus simple ! Contactez nous par mail à thecertenuesbrothers@gmail.com, nous vendons notre album 10€, frais de port inclus, vous nous envoyer un chèque, on vous envoie un CD ! Sinon venir à nos concerts, on en a toujours avec nous.
S.H-M : Le studio d’enregistrement et la scène, c’est deux univers bien distincts, comment abordez-vous les deux ?
Philippe: Nous ne sommes pas du genre à nous mettre la pression ! Pour le studio, nous travaillons beaucoup en amont, on se tape des bonnes répètes, des répètes au métronome, et quand nous sommes prêts, nous y allons. Sur scène par contre, on se lâche, nous jouons au feeling, on prépare un set avant, on bosse deux ou trois trucs mais l’important pour nous est de rester spontané et de tout donner !
S.H-M : Avez-vous hâte de retrouver la scène ? Et avez-vous des dates prochainement en Bourgogne ?
Philippe: Oui ! Nous allons jouer à Dijon pour la sortie de l’album, ça se passera au Deep Inside Klub le jeudi 26 janvier. Nous jouerons le nouvel album en intégralité pour l’occasion ainsi qu’un paquet d’autres titres.
S.H-M : À ce sujet, en février 2011, vous vous êtes fait connaître à Dijon en remportant une battle rock au VLV, et vous avez enchaîné 5 concerts dans différents bars du centre ville. Alors comment vous trouvez le public dijonnais ?
Brian: Le public est assez réceptif à nos concerts en général, ce qui fait toujours très plaisir !
S.H-M : On vous laisse le mot de la fin :
Dam’s: Notre nouvel album sera dispo mi janvier, en attendant venez écouter un morceau en avant première sur notre Myspace. Rejoignez nous sur Facebook et venez nombreux le 26 janvier au Deep Inside !
Propos recueillis par
Sarah Hubert-Marquez
Photos : Pauline Deroche
Le site officiel : www.myspace.com/thecertenuesbrothers
[1] Allusion à la légende de Robert Johnson (1911-1938) selon laquelle le guitariste virtuose aurait vendu son âme au diable pour pouvoir jouer de l’instrument.